L’église Notre Dame de l’assomption

Historique

Cette église du 16e siècle, toujours entourée du cimetière, est remaniée au milieu du 19e siècle, notamment la nef et le bas-côté sud. La tour est édifiée en 1847-1848, par l’architecte Couétoux. La sacristie est construite en 1850. Les stalles et les boiseries sont datées de 1890.

 

 Description

L’église de Combourtillé se situe à l’est du bourg, elle est toujours entourée de son cimetière. Elle présente un plan allongé orienté ouest-est, selon la tradition.

L’église actuelle se compose de trois nefs qui communiquent entre elles au moyen de trois arcades. Le collatéral nord a été construit vers la fin du 15e siècle, celui du sud n’est que de 1848. Il n’y a point de transept, et le chœur, à chevet droit, est aveuglé par une sacristie. Il y avait autrefois un clocher en bâtière, mais on a récemment construit au pied de la nef une petite tour de style ogival. Il y avait une verrière du 15e siècle en cette église, mais il n’en reste plus de trace.

Elle est maçonnée en moellon de grès et de granite, hormis les encadrements d’ouvertures et les chaînages d’angles qui sont en grand appareil de pierre de taille de granite et harpés.

 

A l’ouest, elle présente une tour-clocher. Son portail est surmonté d’une accolade, les pierres du linteau sont assemblées en claveau. Au-dessus du portail se trouvent trois fenêtres ogivales. Il y a des contreforts courants le long de la tour carrée, aux quatre coins de la tour se trouvent des pinacles. Le clocher octogonal présente trois fenêtres dotées d’abat-sons en bois, elles se trouvent au nord, à l’ouest et au sud. L’encadrement d’une quatrième fenêtre existe à l’est mais elle est comblée par le faîte du toit. Le toit s’élance en flèche polygonale et est couvert d’ardoise.

Dans l’angle, entre la tour-clocher et les pignons sud, se trouve une avancée qui correspond au mur sud de l’ancienne église.

Les façades nord et sud possèdent trois pignons chacun. Le pignon central possède une porte surmontée d’une fenêtre. Les pignons latéraux ne possèdent qu’une fenêtre chacun. Ces fenêtres sont toutes trilobées et leurs pierres sont chanfreinées. Leurs vitraux colorés sont ornés de motifs végétaux et géométriques, ils sont protégés par des grilles. La porte du pignon central de la façade sud dispose d’une moulure complexe caractéristique de la fin du 15e siècle. Il s’agit certainement d’un remploi provenant de l’église avant rénovation, de même pour les fenêtres trilobées.

À l’est, le pignon du chevet est aveugle et possède une croix sommitale. Ses murs nord et sud sont ouverts par une fenêtre en arc brisé. Ce sont ces deux fenêtres qui accueillent les vitraux peints par Alleaume. Le chevet se prolonge au nord par une sacristie dont le pignon est percé de quatre ouvertures : une porte, une petite fenêtre et deux belles fenêtres.

 

Un vitrail dans l’histoire

Lors de la Grande Guerre, la commune de Combourtillé a payé un lourd tribut avec 29 jeunes tués, tombés pour la France, sur une population de 350 habitants.

Et pendant ce conflit, en 1917, le maître verrier Lavallois, Auguste Alleaume, réalise un vitrail. Il représente l’apparition du Christ avec le Sacré-Coeur (emblème des soldats catholiques), à Sainte Marguerite-Marie, dans un jardin où se trouve un noisetier. Celle-ci est agenouillée avec, à ses pieds, un livre renversé. Sur l’une des pages, on peut lire : « Courage et confiance, nous aurons les sales Boches », une inscription révélatrice du langage de l’époque.

Après la guerre, tout se passe bien, personne ne fait des réflexions sur ce vitrail révélateur d’une époque pour le moins « patriotique ». Mais pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de l’Occupation par l’armée allemande, entre 1940 et 1944, par peur de représailles, cette inscription sera soigneusement recouverte par les paroissiens de la commune, pour n’être dévoilée qu’en 1965.